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Ma vie sociale – My social life

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post written in nov. 2019


The context

We live together with my Korean partner, in a shared house with 3 (adorables) kiwis, in a house where we share not much more than expenses unfortunately, and our flatmates barely talk to us. The longest conversation that we had was about our rent rising considerably after 2weeks being here just because of a mistake from the previous tenants (they were supposed to advertise a higher price but didn’t). Bullshit. Anyway I hope to have another inspiring conversation soon, about emptying the dishwashers (yes we have 2of them!).

Friends going and coming back renewing

I don’t have many friends at the moment, yes it seems pretty sad saying it like that but the thing is my friends here are not the type of friends that I see everyday, more on special occasions like danse night or farewell party… yes that’s another problem, I have a lot of friends who arrive and then leave travelling the country or worse go back to their country. Anyway it’s complex. I started my new job quite recently and all my colleagues are friendly (all women!) but I feel like I’m starting from scratch socially speaking. Which is still quite positive in a way. A good time to settle back, enjoy one’s own company and think about how to be likable again. Also a good time to get back to my friends in France and reconnect.

Out of sight, out of mind

My friends from France, obviously there are still my friends and I know that they are here for me somewhere on the other side of the globe (I wrote ‘blog’ instead of ‘globe’ -Freudian slip ? ). I reckon that staying in contact is not as easy as it seems, despite the simplicity of use of the internet, Facebook, WhatsApp, and even international phone calls. It is still really hard to do it, call, stay updated about their lives. Even if I do think a lot about them!
It’s my friend Mélanie who told me that very classic sentence “out of sight, out of mind”. Originally I found that sentence very mean and fake. But the more I thought about it, the more I believed it was true. It’s not really that my friends don’t count for me anymore, but friendships are maintained by shared life moments, always renewed. After being away for so long, we don’t necessarily still have conversation subjects that are interesting to each other with my friends from France.

My friends of the world

The numerous ones that I met during my world round trip year in 2018. The kind of friends that two days after meeting them you are sure you will be friends for life, and you will do everything you can to see them again even if you live far apart and that you will stay in touch FOREVER… Well … those ones… I would say that it’s even harder to stay in contact because we are not with them everyday, and finally our story together is only a couple of days to a couple of weeks tops… So there are only a few conversations or situations that would remind me of them but even though I remember them, sometimes I can’t even remember their names and barely their nationality. Anyway I don’t want you to see me as a social monster, but at least from my experience, it’s like that. I still hope that when I travel again I may have the occasion to squat on their couches and see them again, but for sure it won’t be all of them, and not so soon either.

Find balance

It’s something that is not simple everyday, and I think it’s one of the main problems for migrants. It’s hard to build up and grow up far from the people we love and also create everything from scratch keeping in a corner of our head that this is not our home and we don’t know how the future is gonna be. Because we know there are still unforeseen factors such as visas or who we met … everything can change pretty fast.
I always keep in mind that I’m one of the lucky ones because I choose that life. It may be a bit complicated some days but it’s my decision and I have the freedom to change my mind if I want to. Not the case for every migrant as we know.

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article écrit en nov. 2019


Le contexte

Nous vivons avec mon petit ami Coréen, dans une coloc avec trois (adorables) kiwis, dans une maison où on partage plus les frais qu’autre chose malheureusement, qui ne nous adressent que très peu la parole. La plus grande conversation qu’on ai eu concernant le fait que notre loyer allait augmenter considérablement, 2 semaines après notre emménagement, dû à une erreur des précédents locataires, je sais pas quoi mais c’est n’importe quoi. Bref j’ai bon espoir d’avoir bientôt une nouvelle conversation à propos de vider les lave-vaisselles (oui on en a 2 et toc) ou autres joyeuseries. Bref, ce n’est pas le sujet.


Les amis ça s’en va et ça revient se renouvelle

J’ai très peu d’amis en ce moment, et oui ça parait triste dit comme ça mais c’est à dire que les amis que j’ai ici c’est pas vraiment des gens que je vois tous les jours, plutôt pour des occasions spéciales genre danse, ou farewell party… oui c’est un autre problème, j’ai beaucoup d’amis qui arrivent et repartent voyager ou pire, repartent dans leur pays. Bref c’est complexe. J’ai commencé mon nouveau boulot il y a peu et toutes mes collègues sont cool (que des meufs!) mais voilà je recommence un peu à zéro niveau social. Ce qui a quand même ses avantages. Un bon moment pour faire le point, se retrouver avec soi-même et puis essayer de trouver des moyens d’avoir l’air sympathique à nouveau. Ah oui aussi un bon moment pour essayer de reconnecter un peu avec les copains en France.

Loin des yeux, loin du cœur

Mes amis de France, évidemment c’est toujours mes amis et je sais qu’ils sont là pour moi quelque part de l’autre côté du globe (je viens d’écrire “blog” au lieu de “globe” …lapsus?). J’avoue que rester en contact, malgré toute cette facilité technologie de type internet, WhatsApp etc. n’est pas si simple que prévu, et aussi j’ai l’impression d’être en décalage, et donc, et bien j’appelle quand même super peu, même si je pense assez souvent à mes copains…
C’est ma copine Mélanie qui m’a un jour sorti cette phrase très classique “loin des yeux, loin du cœur”. Au départ je la trouvais très dure et fausse, mais plus j’y pense plus c’est vrai. Ce n’est pas vraiment que mes amis ne comptent plus pour moi, mais les amitiés s’entretiennent par des moments de vie ensemble, sans cesse renouvelés. Donc le fait d’être loin depuis si longtemps, on a pas forcément beaucoup de sujets de conversations qui nous intéressent mutuellement avec mes amis loin.


Mes amis du monde

Ceux que j’ai rencontrés si nombreux pendant mon année de tour du monde 2018, le genre d’amis que ça fait 2 jours que tu connais et tu te jure que c’est pour la vie, que tu fera tout pour les revoir et que tu vas garder contact FOREVER… Ouai bon bah ceux-là…je dirais que c’est encore plus dur de garder contact car on est plus ensemble au quotidien, et finalement notre histoire ensemble se cantonne à quelques jours voire deux semaines à tout casser… Donc il y a seulement quelques discussions ou situations qui vont me les rappeler mais bien souvent je ne serais même plus capable de me souvenir de leur prénoms… à peine leur nationalité. Bref je ne veux pas passer pour un monstre social, mais en tout cas de mon expérience, c’est comme ça. Je pense quand même qu’en voyageant j’aurais peut-être l’occasion de squatter sur leurs canapés et les revoir, mais je ne pense pas que ce sera tous, et pas forcément bientôt non plus.

Trouver l’équilibre

C’est quelque chose qui n’est pas simple tous les jours, et je pense que c’est un peu le problème des migrants. C’est dur de se construire et de grandir loin de ceux qu’on aime et puis aussi de recréer tout depuis zéro en gardant dans un coin de notre tête qu’ici c’est pas chez nous et qu’on ne sait pas où on va. Même si on sait qu’il y a toujours une part d’inconnues, visas, rencontres… tout peut changer assez rapidement.
Je garde en tête que je fais partie des chanceux car j’ai choisi cette vie. Ce n’est pas tous les jours facile mais c’est ma décision et j’ai la liberté de changer d’avis si je veux. Ce n’est pas le cas pour tous les migrants.

This Post Has 3 Comments

  1. Romain

    Témoignage très poignant, merci pour le partage de vécu!

  2. Camille

    Très bonne analyse ! Après pour ma part, les amitiés que j’ai laissé au pays (et comme elles comptent beaucoup pour moi) et considérant que c’était bien moi qui était partie, c’était mon rôle de les entretenir pour les garder “vivaces”. C’est sûr c’est du boulot…comme route relation en somme, mais ça fonctionne ! 😉

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